IFC & openBIM : guide décideurs

Besoin d’un BIM exploitable sans dépendre d’un éditeur ? Le format IFC (openBIM) est le standard d’échange qui garantit l’interopérabilité entre maquette, GMAO/IWMS, GTB et SIG. Voici l’essentiel, côté décision.

Pourquoi choisir l’IFC ?

Parce qu’un parc n’est jamais figé : outils qui évoluent, marchés qui changent, équipes qui tournent. En IFC, vos locaux, surfaces et équipements voyagent d’un logiciel à l’autre sans perte d’information. Résultat : moins de ressaisies, plus de traçabilité, et une donnée pérenne.

👉 Pour la production de la donnée source : Scan-to-BIM · Nuage de points · Maquette 3D

Les basiques à connaître (sans jargon)

Une maquette IFC organise :

des objets (murs, dalles, équipements CVC/élec/SSI),
des espaces/locaux (IFCRoom/Space) et niveaux,
des propriétés (dimensions, puissances, périodicités, garanties),
des relations (un équipement appartient à un local, à un niveau, à un système).

Cette structure permet de lier la maquette à votre GMAO/IWMS (maintenance), à la GTB (mesures/commandes) et au SIG (implants, réseaux, emprises).
👉 Culture BIM côté terrain : Comment les géomètres passent au BIM

Ce qu’il faut exiger dans un appel d’offres

Un EIR clair (exigences d’info) : quels attributs minimum pour locaux et équipements ? quelles nomenclatures ?
Une convention BIM : règles de nommage, coordonnées, tolérances, QA/contrôles.
Des livrables standard : IFC (IFC4 conseillé), plans 2D normalisés, vues/coupes annotées, BCF pour le suivi d’issues.
Un CDE (Environnement Commun de Données) pour versionner, valider, tracer.
Un LOD/LOI adapté aux usages (pas plus, pas moins).
👉 À ce sujet : Quel niveau de détail (LOD) choisir ? · Plan 2D

Intégration : connecter la maquette aux SI

Côté exploitation, pensez identifiants stables (locaux, équipements, compteurs), mapping IFC ↔ GMAO/IWMS/GTB, et tests de rond-trip (export, import, contrôle). Le but : qu’un technicien trouve en 2 clics le bon local, le bon équipement, la bonne fiche de maintenance.

👉 Cas & livrables concrets : Nos réalisations · L’importance du relevé 3D

Erreurs fréquentes à éviter

Maquette “belle mais inutile” : objets bien modélisés, mais attributs vides.
Pas d’EIR : chacun livre “à sa sauce”, ingérable à l’échelle.
LOD démesuré : coûts élevés, fichiers lourds, n’apportent rien à l’exploitation.
Pas de QA : pas de contrôle automatique = données incohérentes (doublons, unités, coordonnées).

Feuille de route express

Pilote : un site, un jeu d’exigences, un scan, une maquette IFC, un branchement GMAO.
Mesure : KPI simples (taux d’attributs remplis, temps d’intervention, écarts d’inventaire).
Scale : mêmes gabarits, même QA, déploiement par typologie (bureaux, écoles, agences…).